"On ne naît pas mère, on le devient" : si vous avez mis un jour - et pour toujours - le cap sur la grande aventure de la maternité, ce blog s'adresse à vous. Parce que ce n'est pas facile tous les jours, parce que la place et le rôle de mère doivent évoluer tout au long de la vie, ce blog peut être :
- l'instant de jeter par dessus bord les ras-l'bol qui menacent parfois l'équilibre du bateau
- le port d'attache où d'autres mères ont laissé trace de leur passage
- le mouillage où on prend le temps de comprendre ce qui se passe. On reprend la carte et la boussole pour se repérer, on se remet à flot pour mieux relever l'ancre et naviguer encore.
Soufflez avec moi dans les voiles de ce blog pour qu'il parvienne à sa destination : aider les femmes à être mères pour élever leurs enfants, entre idéalisations et réalités, entre déstabilisations et satisfactions, entre souffrances et joies petites et grandes.
La vie de mère offre de nombreuses occasions d'être blessée et de souffrir. Mais l'enfant qui fait souffrir sa mère n'a pas forcément et toujours l'intention de lui faire mal. Il se peut que ce qu'il dit ou fait réveille de vieilles blessures.
voir : un poste de réanimation ? c'est quoi ?
Parler de ses blessures n'est pas simple, rendre visible son intimité non plus. Mais garder ses blessures pour soi ou les mettre de côté comme si elles n'existaient pas, n'est pas toujours une solution meilleure.
Je vous propose de vous exprimer sur ce sujet douloureux avec des listes.
En bonne mère de famille, vous êtes sans doute experte en liste de courses !
Mettez-les de côté un instant et hasardez-vous dans la forme poétique de la liste...
Prenons une japonaise pour exemple. Elle s'appelait Sei Shônagon et vivait au 11ème s. Elle était dame de cour et écrivain. C'est elle qui a porté la liste au rang de l'Art et de la poésie. Elle en a écrit 78 pour dire ce qui lui plaisait beaucoup et ce qui lui déplaisait totalement dans le monde.
En voici des exemples
LISTE DES CHOSES DESOLANTES
LISTE DES CHOSES QU'ON MEPRISE
Une maison dont la façade est au Nord
Une personne dont les gens connaissent la trop grande bonté
Un vieillard trop âgé
Une femme frivole
Un mur de terre écroulé
"J'aime : la salade, la cannelle, le fromage, les piments, la pâte d'amandes, l'odeur du foin coupé (...), les roses, les pivoines, la lavande, le champagne, des positions légères en politique, Glenn Gould, la bière excessivement glacée, les oreillers plats, le pain grillé, les cigares de Havanes, Haendel, les promenades mesurées, les poires, les pêches blanches ou de vigne, les cerises, les couleurs, les montres, les stylos, les plumes à écrire, les entremets, le sel cru, les romans réalistes, le piano, le café, (...), Sartre, Brecht, Verne (...), les trains, le médoc, le bouzy, avoir de la monnaie, Bouvard et Pécuchet, marcher en sandales noires le soir sur de petites routes du Sud-Ouest, (...), les Marx Brothers. (...)
Je n'aime pas : les loulous blancs, les femmes en pantalon, les géraniums, les fraises, le clavecin, Mirò, les tautologies, les dessins animés, Rubinstein, les villas, les après-midi, Satie, Bartok, Vivaldi, le téléphone, les choeurs d'enfants, les concertos de Chopin, (...) le politico-sexuel, les scènes, les initiatives, la fidèlité, la spontaneité, les soirées avec des gens que je ne connais pas."
"J'aime, je n'aime pas : cela n'a aucune importance pour personne ; cela apparemment n'a pas de sens. Et pourtant, tout cela veut dire : mon corps n'est pas le même que le vôtre." [Roland Barthes]
Prochainement, cette rubrique va vous permettre de lancer des bouteilles à la mère virtuelles.
Pour l'instant, elles sont en cours de gestation !
Elles fignolent leur forme, leur mode d'emploi.
pour voir leurs grandes lignes déjà dessinées : un poste de réanimation ? c'est quoi ?
Et si, par hasard, il vous vient spontanément l'idée d'un message que vous souhaiteriez envoyer à une autre mère, quelque part, n'hésitez pas à le déposer dès maintenant. : unebouteillealamere@hotmail.fr
Il commencera à remplir la rubrique "ramasser une bouteille à la mère". Merci
Cette rubrique va rassembler les messages envoyés par des mères, dans des bouteilles à la mère.
En attendant :
- voyez ce que sont les bouteilles à la mère un poste de réanimation ? c'est quoi ?
- et jetez un coup d'oeil sur cette histoire très romanesque :
Un jour de 2002, une bouteille s'échoue sur une plage au sud de l'Angleterre. Une promeneuse la ramasse. Elle découvre un message en français, et une mèche de cheveux. Pour se le faire traduire, elle se rend chez une amie, historienne. La lettre est émouvante. C'est celle d'une mère qui pleure la mort de son jeune fils. Et voilà la vie de notre historienne bouleversée par le hasard qui a frappé à la plage. Elle va mettre son imagination au court bouillon pour élucubrer la vie de cette mère et déployer tous ses talents de Sherlock Holmes pour la retrouver. Tout cela finira par l'écriture d'un livre pour raconter cette quête. Le livre deviendra alors lui-même une autre bouteille à la mer destiné à retrouver la mère inconnue.
Cette histoire est donnée comme vraie. Je n'ai pas lu le livre et je ne sais pas si c'est exact. Il y a tant d'exemples de mystification dans la littérature !
Par exemple, pour rester dans la mer : Les Cahiers de Louis-Adhémar-Timothée Le Golif, dit Borgnefesse, capitaine de la flibuste . Ils sont présentés comme d'authentiques mémoires d'un capitaine de la flibuste du 17ème s retrouvés dans une malle... De quoi faire flamber l'imagination et monter une délicieuse supercherie littéraire. A LIRE POUR SE REGALER, sur une plage ensoleillée, ou bien, un jour où il faut sortir son imagination en guise de parapluie.